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mercredi 13 janvier 2010

28 Tevet : Jour anniversaire de la Rebbetsen ‘Hanna

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Magazine - Calendrier
Écrit par www.hassidout.org   


 


Sa naissance

Rebbetsen ‘Hanna vit le jour en 1880, le 28 Tévet, à Nikolaïev en Ukraine, chez Rabbi Méir Chlomo et Rebbetsen Ra’hel Yanovsky. Elle était l’aînée de quatre enfants et eut deux sœurs, Gittel et Ettel et un jeune frère, Israël Leib, qui décéda jeune. Rabbi Méir Chlomo était le grand Rabbin de Nikolaiev. En fait, les Yanovsky devait leur réputation à leur prestigieuse famille de rabbins et de leaders spirituels.


Les jeunes années

Les ‘hassidim de Nikolaïev se plaisaient à rappeler l’érudition dont faisait preuve la jeune adolescente ‘Hanna. Quand un Maamar (discours ‘hassidique) arrivait de Loubavitch, soit qu’il fût répété par un ‘hassid qui avait assisté au discours du Rabbi, soit qu’il fût retranscrit dans des notes envoyées chez son père, elle le réécrivait méticuleusement et précisément, le rendant ainsi disponible aux ‘hassidim empressés de le lire et l’étudier.

Intelligente et talentueuse, ‘Hanna avait une excellente oreille musicale, une qualité qu’elle partageait avec son père.

Le mariage


En 1900, à l’âge de vingt ans, la Rebbetsen ‘Hanna épousa Rabbi Lévi Its’hak Schneerson. Arrière petit-fils de Rabbi Mena’hem Mendel, le Tséma’h Tsédék (le troisième des Rabbis de Loubavitch), Rabbi Lévi Its’hak était un érudit célèbre et un brillant cabaliste. Rabbi Chalom Dov Ber Schneersohn, le cinquième Rabbi de Loubavitch, avait suggéré cette union. Le mariage eut lieu le 13 Sivan à Nokolaïev.(lire la suite)


Les enfants

Rebbetsen ‘Hanna donna naissance à trois fils : Mena’hem Mendel, Dov ber et Israël Arié Leib.

Son fils aîné, Mena’hem Mendel, naquit le 11 Nissan 1902. Ce jour-là, Rabbi Chalom Dov Ber envoya dix télégrammes au père de l’enfant, Rabbi Lévi Its’hak, chacun contenant des bénédictions et des instructions diverses.

Avant d’allaiter son fils, Rebbetsen ‘Hanna se lavait rituellement les mains ainsi que celles de son fils. Elle lui fit faire une Kippa et des Tsitsit et veilla très attentivement à élever son fils, qui allait devenir le septième Rabbi de Loubavitch, dans un environnement saint.


Yekatrinoslav

En 1907, Rebbetsen ‘Hanna était alors âgée de vingt-sept ans, Rabbi Lévi Its’hak fut nommé rabbin de la ville d’Ukraine Yekatrinoslav, connue aujourd’hui sous le nom de Dnepropetrovsk. Il allait servir la communauté pendant trente-deux ans jusqu’en 1939, date à laquelle il serait arrêté par le NKVD (précurseur du KGB) pour ses activités visant à renforcer la pratique du Judaïsme en Union Soviétique.

Toute la communauté juive de Yekatrinoslav, y compris nombre de ses membres non pratiquants, tenait Rabbi Lévi Its’hak en très haute estime. Rebbetsen ‘Hanna qui parlait couramment plusieurs langues, contribua au succès et à l’influence de son époux comme leader communautaire. C’était une femme élégante et charmante dont la maison, siège d’activités communautaires incessantes, n’arrêtait de bourdonner. Elle était une femme de communication et entretenait des relations particulièrement étroites avec les étudiants qu’elle espérait rapprocher du Judaïsme. Elle rendait fréquemment visite aux fidèles chez eux, les conseillant et bavardant avec eux de sujets personnels, courants ou spirituels.

Une célébration à Yekatrinoslav

Le 14 Kislev 1928, le fils aîné de la Rebbetsen ‘Hanna, Rabbi Mena’hem Mendel, épousa la Rebbetsen ‘Haya Mouchka, fille du Rabbi de Loubavitch de l’époque, Rabbi Yossef Its’hak Schneersohn. Le mariage eut lieu à Varsovie, en Pologne. Rebbetsen ‘Hanna et son mari ne purent prendre part à la cérémonie car le gouvernement soviétique avait très sévèrement restreint les voyages en dehors du pays. Désirant de tout son cœur participer à la joie de son fils, Rebbetsen ‘Hanna organisa une célébration joyeuse dans son propre foyer pendant que le mariage avait lieu, loin de là, à Varsovie.

Malgré le danger qu’impliquait une telle organisation, et n’attendant que trente invités, elle fut stupéfaite de voir trois cents personnes, défiant tous les dangers, participer à cette fête. Quelqu’un prit un violon et les Juifs de Yekatrinoslav célébrèrent le mariage avec leur Rabbi et leur Rebbetsen bien aimés.

Tous ceux qui étaient présents pour partager la joie de la Rebbetsen ‘Hanna perçurent néanmoins le regret profond que ressentait la Rebbetsen de ne pouvoir être présente au mariage de son fils aîné. Malgré la tristesse qui oppressait son cœur, Rabbi Lévi Its’hak dansa avec les invités, les touchant profondément. Des larmes de tristesse coulaient de ses yeux.


L’arrestation et l’exil

Alors que le gouvernement soviétique proclamait qu’il permettait la liberté religieuse, il émit des lois encore plus restrictives qui rendaient l’observance religieuse impossible. En 1939, après une bataille féroce contre les autorités, Rabbi Lévi Its’hak obtint la permission de fabriquer de la Matsa cachère pour Pessa’h. Le bruit de la fabrication de Matsa de Rabbi Lévi Its’hak se répandit rapidement et les Juifs d’Ukraine et de Russie Blanche achetèrent joyeusement cette Matsa. Mais leur joie fut de courte durée et allait brusquement être interrompue par la nouvelle de l’arrestation soudaine de Rabbi Lévi Its’hak.

Le 9 Nissan, à quinze heures, quatre agents du NKVD firent leur apparition dans la demeure de Rabbi Lévi Its’hak et de Rebbetsen ‘Hanna, au 13 de la rue Boridogna. Les policiers perquisitionnèrent l’appartement, examinant toutes les lettres et les réponses du Rabbi ainsi que ses documents personnels. Rien ne leur échappa.

Trois heures plus tard, l’officier en charge ordonna au Rabbi de s’habiller et de les suivre. Quand Rebbetsen ‘Hanna demanda où ils conduisaient son mari, il lui fut répondu que le lendemain, à midi, en se rendant au quartier général de la police militaire, elle serait informée de la destination prévue pour son époux. Le lendemain arriva et passa, mais aucune information ne lui fut livrée malgré ses suppliques.

Ignorant le lieu d’incarcération de son mari et son mode de déplacement, la Rebbetsen entama une courageuse campagne pour sa libération. Elle avait 59 ans.

Dans un faux procès, forgé de toutes pièces par les Soviétiques, Rabbi Lévi Its’hak fut jugé coupable de propagande anti soviétique et condamné à un exil de cinq ans de la région d’Asie Centrale de l’Union Soviétique. En Kislev 1939, quelques huit mois après son arrestation, le NKVD convoqua la Rebbetsen à son quartier général et l’informa de la sentence. On lui donna la liste des objets qu’avait demandés son mari qui comprenaient un Talit, des Tefilines, un Gartel, un ‘Houmach, des Tehilim et le Tanya. Elle apprit également qu’elle disposerait de quelques instants pour lui faire ses adieux, avant son exil.

Quand finalement elle eut l’autorisation de le rencontrer en prison, Rebbetsen ‘Hanna fut attérée de voir combien il apparaissait faible et fragile. Redoutant ne pas avoir la force de survivre au voyage si difficile, le Rabbi demanda pardon à son épouse, comme on le fait aux abords de la mort. Le couple se sépara, la Rebbetsen retournant chez elle.

Des semaines passèrent sans qu’elle n’ait aucune information sur la destination du Rabbi. Une nuit, aux environs d’une heure du matin, une jeune femme juive qui travaillait à la poste, frappa à la porte de Rebbetsen ‘Hanna. Elle apportait un télégramme annonçant que Rabbi Lévi Its’hak avait été exilé dans le village lointain de Chiilli, en république du Kazakstan.

La Rebbetsen ‘Hanna résolut immédiatement de se rendre dans cette localité isolée et de rejoindre son mari en exil. Au cours du printemps 1940, elle se mit en route pour Moscou et de là, prit un train pour Chiili, un voyage de cinq jours, rempli de périls. Elle s’arrangea pour emporter de la Matsa, du vin et de la graisse qu’elle avait cuisinée pour l’imminente fête de Pessa’h. Elle arriva enfin et put retrouver son mari.


Chiili

La première résidence de Rabbi Lévi Its’hak et Rebbetsen ‘Hanna était une pièce unique dans l’appartement d’un couple tartare très primaire, qui avait un enfant. La pièce n’avait pas de porte, était humide, avec de la boue au sol, des essaims de moustiques volant partout. Ils vécurent dans une pauvreté et un inconfort extrêmes et ne disposaient d’aucune intimité.

Le 2 Nissan, peu de temps après l’arrivée de la Rebbetsen ‘Hanna, Rabbi Lévi Its’hak se réveilla, atteint d’une grande faiblesse. Néanmoins, c’était le jour anniversaire de la disparition de Rabbi Chalom Dov Ber Schneersohn et il voulait honorer ce jour en écrivant des pensées ‘hassidiques. Mais hélas, il ne possédait ni papier ni encre.

Profondément troublée par la situation douloureuse de son mari, Rebbetsen ‘Hanna se rendit à la ville proche de Kazil-Orda et revint avec deux carnets, une poudre qui devait pouvoir donner de l’encre et un petit flacon qui servirait d’encrier. Quand ces provisions s’épuisèrent, elle réussit quand même à obtenir encore de l’encre et du papier pour son mari, malgré leur extrême dénuement. Quand elle ne put plus trouver d’encre, Rebbetsen ‘Hanna en fabriqua en secret en faisant massérer des herbes qu’elle avait ramassées dans les champs avoisinants. Le papier était si rare que son époux écrivit dans les marges des livres qu’elle lui avait apportés et sur de minuscules morceaux de papier qu’elle réussit à rassembler. Le fait de pouvoir écrire ses réflexions sur la Torah, observa-t-elle plus tard, procura au Rabbi plus de plaisir que le pain qu’elle lui apportait après plusieurs jours de jeûne. Le spectre de la famine menaçait. Bien qu’ils n’en parlaient jamais, les assauts de la faim les tourmentaient. Il leur arriva de ne pas consommer de pain pendant un mois entier.


Le départ et le retour

Cinq mois après qu’elle eut rejoint son mari en exil, Rebbetsen ‘Hanna décida, désespérée, de retourner chez elle à Yekatrinoslav. Cela lui permettrait d’envoyer régulièrement au Rabbi de la nourriture, sans être obligée de s’en procurer à Chiili. Mais surtout, vivre chez elle allait garantir que le gouvernement ne s’approprierait pas leur appartement pour le donner à quelqu’un d’autre.

Au cours du mois d’Elloul, après s’être battue pour obtenir un nouveau lieu d’exil pour son mari et elle, Rebbetsen ‘Hanna, le cœur lourd, se remit en route pour Yekatrinoslav. Elle passa à nouveau par Moscou où elle remplit des pétitions pour commuer la sentence d’exil. Ses efforts incessants pour la libération de son mari ne rencontrèrent que des impostures et de l’indifférence de la part des autorités. La situation resta inchangée.

Au cours de l’hiver 1941, après avoir à nouveau passé cinq mois chez elle, Rebbetsen ‘Hanna décida une nouvelle fois de rejoindre son mari en exil. Elle arriva à Chiili deux semaines avant Pessa’h. Elle y trouva son mari dans une situation désepérée.Le gouvernement avait coupé son allocation quotidienne de pain, le laissant affamé et extrêmement affaibli. Pleine de ressources, comme toujours, Rebbetsen ‘Hanna se battit pour améliorer cette situation critique. Grâce à son ingéniosité remarquable, ils réussirent à survivre.


Les réfugiés

La seconde guerre mondiale ravageant l’Europe, de nombreux réfugiés et déplacés se retrouvèrent dans la région du Kazakhstan où vivaient Rebbetsen ‘Hanna et Rabbi Lévi Its’hak.

Ils gagnèrent bientôt une notoriété parmi les réfugiés juifs. Une foule d’hommes et de femmes, et tout particulirement des femmes dont les maris avaient été enrôlés pour l’effort de guerre, rendaient visite au Rabbi et à sa femme, cherchant auprès d’eux des conseils sur des sujets variés.

Malgré leurs maigres ressources, et face à une menace constante pour leurs vies, ils venaient héroïquement à l’aide de leurs frères en besoin, les aidant par tous les moyens, matériellement et spirituellement.


Balayé par la mort

L’hiver 1942-1943 fut extraordinairement rigoureux. Rebbetsen ‘Hanna tomba malade, atteinte d’une fièvre très élevée. Craignant que sa maladie ne soit contagieuse, elle ne demanda d’aide à personne. Sa condition se dégradait de jour en jour.

Un jour, un couple en visite, observa les efforts de Rabbi Lévi Its’hak essayant de chauffer du Kasha (sarrazin) sur le poêle. La femme réalisa que son aide était nécessaire et elle resta pendant plusieurs jours auprès d’eux. Elle aida Rebbetsen ‘Hanna à se relever de sa maladie pendant que Rabbi Lévi Its’hak priait pour son rétablissement. Elle guérit.

Alma Ata- la disparition de Rabbi Lévi Its’hak

En 1944, alors qu’approchait la fin de sa sentence d’exil, la condition physique de Rabbi Lévi Its’hak commença à se détériorer. Il l’ignorait mais une grave maladie dévastait son corps, l’affaiblissant dramatiquement.

Pendant ce temps, des amis à Alma Ata, ville proche, travaillaient pour obtenir la libération du Rabbi. Ils ramassèrent des milliers de roubles ; donnant la plus grande partie de leur richesse pour acquérir les permis requis pour une relocation. Après six semaines semées d’obstacles et d’écueils, ils purent enfin obtenir les documents qui le libéraient.

Immédiatement après Pessa’h, sa sentence accomplie, Rabbi Lévi Its’hak et Rebbetsen ‘Hanna quittèrent Chiili et arrivèrent à Alma Ata. Dans cette grande ville, leurs conditions de vie s’améliorèrent et ils travaillèrent avec plus de vigueur pour venir en aide à ceux qui en avaient besoin. Et pourtant, au cours de l’été, la maladie s’aggrava. Un jeune ami vint tout spécialement de Léningrad avec un médecin célèbre. Il ne donna pas un bon pronostic pour le Rabbi. Il n’y avait aucun traitement pour sa maladie.

Rebbetsen ‘Hanna supporta ces jours dévastateurs avec une force et un courage exceptionnels. Malgré les conditions très difficiles, elle continuait à accueillir chez elle toutes les personnes déprimées ou brisées, veillant à leurs besoins particuliers et leur donnant de la nourriture quand c’était nécessaire. Elle conserva sa dignité et sa grâce ; portant même des gants et un chapeau élégant quand elle recevait des convives. Elle discutait avec les médecins à propos de sujets variés concernant les affaires du monde ou de nature spirituelle.

Rebbetsen ‘Hanna prenait un intérêt tout particulier à la discussion lorsqu’elle portait sur l’érudition et la piété de son mari.

Le 20 Av, la condition du Rabbi devint critique. Bien qu’il ne pût plus parler, il continuait à murmurer des paroles de Torah ou des Psaumes. Ce soir-là, Rebbetsen ‘Hanna prit quelques instants de repos pour avoir la force de continuer à veiller son mari. Quand elle se réveilla, elle trouva la maison remplie de monde. Rabbi Lévi Its’hak avait rendu son âme pure au Créateur.


Le départ de Russie

Avec la perte de son mari, l’éloignement de ses enfants et le retour chez eux des réfugiés de guerre, Rebbetsen ‘Hanna se trouva alors complètement isolée. Elle désirait infiniment être réunie à son fils aîné. Un ami l’aida à obtenir un billet de train pour se rendre à Moscou, ce qui était à l’époque d’une difficulté immense.

Rebbetsen ‘Hanna arriva à Moscou à la fin de l’année 1945 et y vécut, dans la plus grande discrétion, dans une petite banlieue. Sa situation était épouvantable. Elle était forcée de cacher ses allées et venues et de trouver chaque jour un autre lieu d’hébergement. C’est ainsi que se déroulèrent plusieurs mois.

Rebbetsen ‘Hanna savait qu’elle devait quitter la Russie mais le chemin était parsemé d’embûches. Un comité constitué de quelques ‘hassidim dévoués s’impliquèrent dans la mission difficile de permettre son départ.

Pendant l’été 1946, Rebbetsen ‘Hanna finit par traverser la frontière russo-polonaise et arriver à Cracow. De là, elle fut dirigée vers un camp américain de «personnes déplacées» à Pokking en Allemagne.

Le fils aîné de la Rebbetsen, Rabbi Mena’hem Mendel, vivant alors à New York , adressa des télégrammes à un certain nombre de personnes influentes pour qu’elles interviennent et puissent obtenir les papiers et visas nécessaires pour que sa mère continue en toute sécurité son voyage. Rebbetsen ‘Hanna quitta enfin Pokking, passa par Munich pour arriver à Paris en Adar 1947.


Les retrouvailles à Paris

Dès qu’elle fut arrivée à Paris, Rabbi Mena’hem Mendel se hâta de prendre un avion de New York pour la rejoindre au plus vite. Ils avaient été séparés pendant vingt ans. La réunion de la mère et de son fils après de telles souffrancs et de telles pertes fut extrêmement émouvante.

Après Chavouoth, Rebbetsen ‘Hanna et Rabbi Mena’hem Mendel prirent le bateau pour se rendre à New York, ayant reçu du Rabbi de Loubavitch, Rabbi Yossef Its’hak, l’instruction d’éviter de prendre l’avion et de préférer le bateau. Le bateau arriva au port de New York le 28 Sivan 1947 attendu par une foule d’amis et de ‘hassidim.


La vie à New York

Les errances et la souffrance de Rebbetsen ‘Hanna étaient enfin achevées et une nouvelle ère de sa vie commença alors. Doucement, les blessures de décades d’oppression furent remplacées par la joie et la tranquilité.

Le 10 Chevat 1951, le fils de Rebbetsen ‘Hanna, Rabbi Mena’hem Mendel prit la direction du mouvement mondial ‘Habad Loubavitch. Rebbetsen ‘Hanna qui ne cachait pas sa fierté, parlait souvent du caractère distingué de son fils, de sa grandeur et de sa ressemblance avec son père qui la frappait. Des larmes de joie coulaient alors de ses yeux, contrastant avec toutes les larmes de peine et d’amertume qu’elle avait versées pendant si longtemps.

Avec dignité et sans aucune prétention, Rebbetsen ‘Hanna prenait un intérêt réel pour le bien-être de chaque personne qu’elle connaissait. Elle avait le réel talent de créer un lien avec chacun, quel que soit son âge ou sa position. Tous ceux qui purent partager avec elle quelques moments de conversation en sortirent ravis et récompensés. Son amour pour ses prochains et sa préoccupation sincère pour chacun ressortaient clairement de chaque mot qu’elle prononçait.

Chaque jour, sans jamais y faillir, le Rabbi rendait visite à sa mère et lui préparait un verre de thé.

Sa nouvelle vie et la joie qu’elle éprouvait devant son fils illustre avaient enfin le pouvoir d’effacer ces années de misère et de malheur.

C’est durant cette période que Rebbetsen ‘Hanna écrivit ses mémorables mémoires, commençant ainsi : «Je ne suis pas un écrivain ni la fille d’un écrivain…». Ces mémoires poignantes devaient être ultérieurement publiées dans «Em BeIsraël»


Son départ de ce monde

Le Chabbat 6 Tichri 1964, Rebbetsen ‘Hanna quitta ce monde. Elle avait 85 ans.

Les funérailles eurent lieu le dimanche matin. C’est une foule d’environ 5000 personnes, le Rabbi à sa tête, qui accompagna Rebbetsen ‘Hanna vers son lieu de repos au cimetière ‘Habad de Queens, New York. Ceux qui y participèrent furent bouleversés par les pleurs du Rabbi.

Pour honorer sa mémoire, les étudiants de la Yechiva Loubavitch centrale se partagèrent l’étude des 63 traïtés de la Michna jusqu’au Yom Kippour. Ce geste apporta beaucoup de plaisir au Rabbi.

Le Rabbi s’assit pendant les Chiva dans l’appartement de Rebbetsen ‘Hanna et des milliers de personnes défilèrent pour lui adresser leurs condoléances. Pendant toute l’année de deuil, chaque Chabbat après-midi, le Rabbi fit un farbrenguen, consacrant en l’honneur de sa mère, une étude particulière du commentaire de Rachi sur la Paracha de la semaine. Il introduisit une approche exceptionnelle à l’étude de Rachi, révolutionnant l’étude de la Torah. Le Rabbi continua ces études tout le reste de sa vie.


Son héritage

Chaque année, le 6 Tichri, le Rabbi tenait un farbrenguen pour commémorer le Yahrzeit de la Rebbetsen. Il mettait souvent l’accent sur l ‘acrostiche de son nom, Hanna, dont chaque lettre correspond aux trois Mitsvot de la femme : «‘Halla, Nidda et Hadlakat Nérot» et encourageait toutes les femmes et les jeunes filles à renforcer leur engagement à la Torah et aux Mitsvot.

En l’honneur de sa mère, le Rabbi établit le Keren ‘Hanna, un fond qui pourvoit des bourses à long terme aux jeunes filles qui désirent poursuivre leurs études juives.

Aujourd’hui, de nombreuses institutions de par le monde arborent fièrement le nom de ‘Hanna. Avec les innombrables jeunes filles et femmes nommées ‘Hanna, elles apportent un hommage à cette vie remarquable et à la personnalité de la Rebbetsen.

Qu’elle nous serve à toutes de source d’inspiration !

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