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jeudi 24 juillet 2008

Jeudi 24 juillet 2008 - 21 Tamouz 5768 Israel - Goush Katif Hitnatkout : 3 ans déjà...


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L'Etat et ses institutions ont jeté un voile pudique sur l'énorme fiasco qu'a été l'expulsion des 8.000 Juifs du Goush Katif. Depuis trois ans, aucun officiel impliqué dans cette entreprise, à une ou deux exceptions près, n'a eu le courage de déclarer que cette décision a été aussi incompréhensible que son application inutile et dangereuse. Il est vrai que la prise de responsabilité ou l'aveu d'échec sont denrées rares aujourd'hui.
La tragédie s'est déroulée, les conséquences et séquelles sont encore présentes, mais qui cela intéresse-t-il encore? Pour marquer le 3e anniversaire de la "Hitnatkout", une étude approfondie, la première du genre, a été réalisée par l'Institut "Maagar Moh'ot" auprès des familles juives déracinées, afin de déterminer quels sont les effets psychologiques, économiques, familiales et sanitaires de la décision du gouvernement précédent. Il s'agissait aussi de voir quel est le lien entre les expulsés et les Institutions de l'Etat. Les résultats de cette étude ont été transmis ce mercredi matin à la Knesset.
Les données sont sans appel : 81% des familles expulsées n'ont pas encore retrouvé un logement fixe, et parmi ces familles, 44% estiment qu'il leur faudra encore au moins deux années pour trouver un lieu d'habitation définitif. Pour 69% d'entre eux les sommes versées à titre d'indemnités ne seront pas suffisantes pour acquérir un nouveau bien immobilier, et 25% d'entre eux ont avoué "avoir du utiliser une partie de ces sommes pour assurer leur subsistance quotidienne".
Par ailleurs, le taux de chômage parmi cette population est bien plus élevé que la moyenne nationale. Plus de la moitié des personnes en âge de travailler sont à la recherche d'un emploi, et les deux-tiers d'entre eux "pensent qu'ils n'ont plus aucune chance de réintégrer le cycle du travail". Le secteur de population qui est le plus touché est bien évidemment le secteur agricole, dans lequel 31% n'ont pas encore retrouvé d'emploi.
A la question du statut socio-économique, 37% ont qualifié leur situation de "mauvaise" à "très mauvaise", 15% affirment qu'ils auraient besoin d'une aide, ou qu'ils en bénéficient de la part de leur famille proche, et de manière globale, 70% témoignent que leur situation économique a chuté depuis leur expulsion du Goush.
Les dégâts psychologiques et civiques sont également notables. 42% des interrogés constatent que les effets ont été néfastes sur la jeunesse, notamment par une nette baisse de volonté de servir dans Tsahal.
55% des personnes interrogées ont constaté une détérioration de leur état de santé, qu'ils attribuent principalement au choc psychique et psychologique du déracinement injustifié. Parmi ces personnes, 37% font état de troubles tels que dépression et angoisses, 32% ont des répercussions physiques, et 13% font état de troubles du sommeil. Enfin, 29% constatent que les relations au sein de la famille se sont détériorées depuis la Hitnatkout.
Sur le volet politique, la situation n'est pas plus souriante. Ils sont 96% à se sentir "blessés et déçus" par les politiciens et les preneurs de décisions, et 90% qui ressentent "qu'il n'y a pas à qui parler". Une grande majorité est consciente qu'elle devra encore beaucoup lutter pour obtenir ce qui lui a été promis en "échange" du déracinement, et 45% se montrent pessimistes quant à l'avenir de leur famille.
Ce n'est pas une surprise que 98% adressent une très mauvaise note au gouvernement pour le traitement de la questions des expulsés. L'organisme "Sela" créé précisément pour gérer "l'après-Hitnatkout", est également très critiqué (83%), la Knesset (80%) mais ce qui est le plus symptomatique, les partis et mouvements de droite (73%), accusés de ne pas se mobiliser comme il faut pour les expulsés.
Ces nombreux chiffres en vrac sont le reflet d'un constat très amer: 8.000 Juifs, des communautés florissantes - au sens propre comme au sens figuré - une population d'un niveau exceptionnelle, une jeunesse prometteuse, ont été sacrifiées inutilement au nom d'une conception politique qui montre chaque jour un peu plus sa faiblesse et ses failles.

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