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dimanche 17 octobre 2010

La chronique du Rav Mendel Samama

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Magazine - Editorial
Dimanche, 17 Octobre 2010 09:02




Le monde s’est arrêté pour regarder les mineurs chiliens remonter à la surface après 69 jours passés à 622 mètres sous terre.
J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi tant d’individus se sont fascinés pour cette histoire… Pourquoi près d’un millier de journalistes ont-il suivi avec passion cet incident, ses rebondissements et son aboutissement heureux ?
Il paraitrait que ces mineurs n’ont désormais plus de problèmes financiers pour le restant de leurs jours. Mais pourquoi tous ces dons? Pourquoi cet élan de générosité envers 33 personnes qui aujourd’hui sont parfaitement hors de danger, tandis qu’à côté d’eux existent de nombreux pauvres et malades, et que des causes scientifiques ou sociales de première importance pour la survie de l’humanité n’arrivent pas à catalyser de telles énergies ?
Quel est le secret des mineurs ?

Le mineur n’est autre que l’archétype de l’humanité sur terre.
Imaginez un instant que ces mineurs n’aient pas eu la possibilité de revenir sous le soleil, mais qu’ils aient été condamnés à vivre sous terre pour l’éternité. Ils se seraient organisés avec les capsules envoyées d’en haut et ils auraient créé une société sous terre, avec les moyens de bord.
Ainsi, l’enfant né dans la mine grandit en sachant que chaque jour, une capsule descend à 622 mètres sous terre afin de l’aider à s’alimenter, cela semble même naturel. Il est fort probable qu’à la troisième génération, on ne parle plus de ce qui se passe dans le monde au dessus et l’idée même de l’existence d’une vie sur terre n’effleure plus quiconque… Le soleil devient pour ces habitants un concept impensable et la vie dans l’obscurité n’est plus gênante puisque la lumière est inconnue.
Voilà qu’un visiteur «d’en haut» vient à apparaître - car c’est ainsi que la terre prend une nouvelle appellation pour les mineurs, puisqu’à présent, eux se sentent juste au niveau – et qui leur demande : « Mais d’où provient votre alimentation quotidienne ? ». Et les mineurs de répondre en chœur : « Ainsi est faite la nature de la mine, quand nous nous déplaçons vers un endroit précis de notre refuge, en grattant un peu de terre, il y a chaque jour un flacon de nourriture ».
Le ridicule de leur réponse ne l’est que pour nous, hommes « d’en haut ». Toutefois ceci est d’une logique implacable à leurs yeux. Les plaisirs possibles dans une mine sont d’une pauvreté incontestable et pourtant, pour eux, il n’y a pas mieux !
L’imagination même d’une vie différente n’est pas envisageable. En haut ? Ce n’est même pas un rêve ou une volonté, c’est inexistant…
Et pourtant, il y a seulement quelques années, leurs parents aspiraient encore à sortir de la mine, ils souriaient à l’évocation de la vie en société et à la possibilité de faire pousser du blé dans un champ et des fruits sur un arbre, ils s’illuminaient aux souvenirs des rayons de soleil. Ils savaient qu’ « en haut », ça existait, ils avaient conscience que ce qu’ils avaient en bas ne dépendait que de la bonne volonté des gens d’en haut. Il étaient parfaitement conscients que leurs vie pouvaient être complètement oubliées par ceux d’en haut et que leurs propres existences et subsistances ne dépendaient pas de leur capacité à travailler ou de leur talent, mais uniquement des hommes d’en haut.
Pourquoi nous sommes-nous passionnés par l’histoire des mineurs ? Parce que nous sommes tous des mineurs.
Alors n’oubliez jamais le «en haut»!

Cet article est adapté du « Dere’h ‘Haïm – Chaar Atefila » page 88, dont l’auteur est le Rabbi Dovber Schneuri de Loubavitch 1773-1827.

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