| 14 Nissan, anniversaire du Rambam (1135-1204) |  |  |  |
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| Lundi, 18 Avril 2011 06:21 | |
    Vers l'âge de 13 ans, il fut contraint à l'exil lors de la prise de Cordoue par les Almohades. Ceux-ci contraignaient effectivement à la conversion ou l'exil. La famille Maïmon émigra vers le Maroc, où le jeune Moïse s'instruisit en sciences juives et profanes. Il lut Aristote, Hippocrate et bien d'autres et prit connaissance des écrits d'Averroès à la fin de sa vie. Cependant, le Maroc devint rapidement lui aussi le théâtre de disputes sur fond d'intolérance religieuse, et la famille Maïmon dut émigrer en Terre d'Israël. C'est là que mourut le Rav Maïmon en 1170, après avoir encouragé sa famille à descendre en Égypte, où Maïmonide fut prié par toutes les communautés de devenir leur rabbin. Il n'avait que quarante-deux ans, mais le Karaïsme dominait en Égypte, et seul un homme de sa stature serait capable d'y faire face. A la mort dans un naufrage de son frère David, dont le commerce de perles assurait leur subsistance, il refusa de "se faire une couronne de la Torah", et exerça la médecine pour subvenir à ses besoins. Son cabinet était ouvert à tous, juif, chrétien, musulman, riche ou indigent. Il parvenait encore à donner de magistrales leçons de philosophies, suivies de tous, et des cours d'études sacrées. Il devint rapidement médecin attitré du secrétaire de Saladin. Sa personnalité était trop forte, et son prestige trop grand pour qu'il dût y recourir : le Roi Richard lui-même souhaita l'attacher à sa cour, offre que Maïmonide déclina. Il mourut à Fostat, mais fut enterré à Tibériade, aux côtés de son père. Sa première grande œuvre fut le Commentaire sur la Mishna. En théologie, il est notamment l'auteur du Mishné Torah, ouvrage monumental rédigé en hébreu dans une langue pure, et non en arabe ou en araméen comme il était d'usage, et destiné à remédier à la dispersion millénaire des règles de la pratique juive (Mishna). Son œuvre dans ce domaine constitue encore le socle de la loi rabbinique. Comme philosophe, il introduisit la logique aristotélicienne dans la pensée juive et ouvrit des pistes dans les domaines de la psychologie et de l'éthique. Mais son apport essentiel consiste en une conciliation de la science et de la religion qu'il expose dans son Guide des égarés écrit cette fois en arabe. Maïmonide estime que la recherche sans préjugés de la « vérité scientifique », loin d'exclure Dieu, amène à mieux connaître sa perfection. Le Rabbi et l'instauration d'une étude quotidienne La Thora fait obligation à chaque juif d'étudier l'ensemble de ses Hala'hot, y compris celles qui ne s'appliquent pas à l'heure actuelle. Le seul ouvrage hala'hique présentant l'ensemble de la Thora est le Michné Thora ou Yad Ha'hazaka du Rambam. Il est dit en effet, dans son introduction, que : "Ce livre est une compilation de toute la Loi Orale. Celui qui étudiera la Loi Ecrite et cet ouvrage connaîtra toute la Thora, sans devoir consuter un autre livre". C'est une des raisons pour lesquelles le Rabbi instaura, à partir du 27 Nissan 5744 (1984), une étude quotidienne de l'oeuvre du Rambam, qui est en outre de créer l'unité entre tous ceux qui y prennent part. De plus, le nom du Rambam est constitué des initiales des mots du verset "afin de multiplier Mes miracles dans le pays de l'Egypte". Ainsi, l'étude du Rambam est un moyen de multiplier les miracles de D-ieu, en cette fin d'exil. Le Rabbi proposa 3 formules pour étudier le Rambam : 1) Un étude quotidienne de 3 chapitres du Michné Thora, afin de conclure le livre en un peu moins de 1 an, comme la lecture de la Loi Ecrite, à la Synagogue. 2) Un étude quotidienne d'1 chapitre du Michné Thora, afin de conclure le livre en 3 ans, comme l'ancienne coutume, dans certaines communautés, de terminer tous les 3 ans la lecture de la Thora. 3) Une étude du Séfer Hamitsvot du Rambam portant sur les Commandements étudiés d'après la première formule. La proposition du Rabbi fut très largement adoptée et cette étude se répandit largement et rapidement, dans différentes communautés. Chaque année, sa conclusion est l'occasion d'une fête, en de nombreux pays, en présence de tous les grands de la Thora. De nombreuses explications sont données à ce propos et plusieurs d'entre elles sont d'ores et déjà imprimées, de sorte qu'un formidable renouveau de l'étude et de l'interprétentation du livre du Rambam peut, à l'heure actuelle, être constaté. Les explication du Rabbi sur le Rambam Les nombreuses explication du Rabbi sur le Rambam sont basées sur quelques principes fondamentaux : 1) Le Rambam est rédigé en des termes "clairs et précis". Il apporte tous les éléments nécessaires à la compréhension du sujet. 2) Le Rambam considère comme acquis tout e qu'il a enseigné auparavant et ne le répète donc pas. 3) Le Rambam indique lui-même que les enseignements de la Thora sont donnés "pour forger les opinions et rectifier les actions". De chacune de ses affirmations, il est donc possible de tirer un enseignement pour le service de D-ieu. | |
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