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dimanche 27 novembre 2011

Les mémoires de la Rabbanit Hanna n°7 et n°8

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Les mémoires de la Rabbanit Hanna n°7 et n°8
Publications Divers
Lundi, 21 Novembre 2011 15:37

Fascicules: 1 2 3 5 6 7 8





Quatre kilomètres sous un soleil brûlant 

Une fois tous les dix jours, mon mari devait aller se présenter dans les bureauxdu N.K.V.D., afin d’être pointé sur une liste qu’il devait signer lui-même. Lorsque c’était un jour de semaine, il n’y avait là qu’un demi malheur. En revanche, si c’était un Chabbat, il en résultait pour nous de grandes souffrances. En plus de la nécessité de signer ce document, mon mari devait transporter sa carte de prisonnier, son passeport lui ayant été confisqué tout de suite après le jugement. Il y avait une chrétienne, elle-même une exilée, qui le faisait pour lui, après que nous lui ayons révélé le «secret».
La signature, en revanche, posait un grave problème. L’un des exilés qui venait pointer respectait également le Chabbat. Il avait l’habitude de signer de la main gauche, en inscrivant des lettres qui n’étaient pas parfaitement formées. Pour cela, il mettait un pansement sur sa main et il prétendait qu’il en souffrait. Mais, une fois, le fonctionnaire lui avait dit qu’il avait remarqué que, chaque fois qu’il était convoqué un Chabbat, il avait mal à la main. Il le mit donc en garde : il ne devait pas oublier qui il était et quelle était sa situation. Il n’était pas question qu’il impose ses propres règles dans cet endroit et, s’il continuait à adopter cette attitude, il serait envoyé dans un village de la catégorie Aoul (Les villages de la catégorie Aoul étaient les plus primitifs, se trouvant de la région des Khazars et de l’Asie centrale.), loin de tout lieu habité, parmi les Khazars à moitié sauvages. Tout naturellement, cet homme fut très effrayé par une telle mise en garde.
Le bâtiment dans lequel il fallait se rendre pour ce pointage se trouvait à quatre kilomètres de la chambre dans laquelle nous résidions. Mon mari devait parcourir cette distance pendant la journée, à travers les champs desséchés, sous un soleil torride. A son retour, il s’écroulait dans la maison, avec ses dernières forces et il allait aussitôt se reposer.
Le 1er mai et les jours d’octobre, mon mari devait se rendre dans cet endroit pendant trois jours d’affilée, sans interruption. A chaque fois, il devait être prudent, quand il répondait aux questions qui lui étaient posées.  Lire la suite
Mise à jour le Samedi, 26 Novembre 2011 22:21
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