http://mendelsamama.blogspot.com/ Lag Baomer est une date bien connue pour célébrer un sage, un maître et un auteur illustre – Rabbi Chimon Bar Yohaï - qui, à travers ses enseignements, offrit à la Torah ses plus beaux ornements : les commentaires du Zohar. L’âme de la Torah. Avant lui, la technicité du Talmud était huilée comme une mécanique froide, après lui, elle est devenue vivante, tel un corps doté d’une âme.
Aurions-nous pour autant la tentation de réduire Rabbi Chimon Bar Yohaï à un homme qui ne se préoccupa que de la dimension ésotérique de la Torah ? Idée quelque peu simpliste, car celui qui excella à insuffler une vie à un texte, a aussi consacré beaucoup d’écrits pour porter au plus haut les valeurs de vie, celles des hommes.
Qui a dit : « L'homme devrait se jeter dans un four brûlant plutôt que d'humilier quelqu'un en public » ou bien « Tromper quelqu'un par la parole est pire encore que d'extorquer frauduleusement de l'argent » ? Rachbi !
Car pour Rachbi, la vie de la Torah et la vie d’un homme sont sacrées, autant l’une que l’autre. Parfois même, la vie de l’homme prend une dimension dans le sacré que le sacré ne peut atteindre seul.
N’est-ce pas à son sujet que l’histoire raconte qu’après douze années caché dans une grotte avec son fils, il prit la décision d’en sortir car le danger s’était dissipé. En traversant un champ qu’un fermier était en train de labourer, il fit la remarque suivante : « Voilà les hommes qui abandonnent l'étude sacrée de la Torah pour des choses matérielles ». A peine eut-il prononcé ces mots, que tout le champ fut enveloppé d'un nuage de fumée et qu’une voix céleste se fit entendre : « Etes-vous venus pour détruire mon monde ? Retournez à votre caverne ! ».
Une année supplémentaire fut nécessaire pour qu’à sa sortie, il puisse apprécier à sa juste valeur l’utilité du travail. Comme si parfois, il fallait étudier encore plus pour s’apercevoir de l’importance de l’ouvrage de l’homme.
Sa vision de l’être humain et des valeurs qu’il véhicule va dès lors être au cœur de son enseignement moral. L’honnêteté, le respect d’autrui, la grandeur des petites attentions, la portée d’une bonne parole et l’intégration dans la société, seront autant de messages qu’il ne cessera de prôner et de partager.
N’est-ce pas Rachbi qui enseigna l’adage dans « Les Maximes de nos Pères » : « Il existe trois couronnes : celle de la Torah, celle du sacerdoce et celle de la royauté. Cependant, la couronne d'une bonne renommée est supérieure à toutes les autres. »
Lag Baomer, le jour de son départ de ce monde est donc celui de l’effort à l’application de son héritage. Ce n’est ainsi pas un hasard si c’est un jour festif, surtout pour les enfants, car après tout, les enfants avec leur sincérité, leur honnêteté et leur sens inné de la vérité n’incarnent-ils pas le mieux ces valeurs ? |
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