Le Cachère Magazine : Entretien spécial Pessah avec Rav Reuven Matusof |
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Vendredi, 01 Avril 2011 11:47 | |
Lire l'article dasn le magazine PDF Le Rav Reuven Matusof est, depuis trente ans, émissaire du Rabbi de Loubavitch à la Lichka. Il est notamment chargé de diffuser en France la Matsa Chemoura de Kfar ‘Habad à la demande du Rabbi. Revenu récemment d’Israël où il est parti assister à la production des Matsot, il a accepté de répondre à nos questions. Le Cachère Magazine : Rav Matusof, bonjour. Comment peut-on présenter la mitsva de consommer la Matsa à Pessa’h ? Rav Reuven Matusof : C’est une des deux principales mitsvot du Seder de Pessa’h. Il y a le récit de la Haggada, qui est la mitsva de raconter la sortie d’Égypte, et la mitsva de consommer la Matsa, mentionnée de nombreuses fois dans la Torah, par exemple dans Chémot 12,18 : “Le premier mois [Nissan], le 14ème jour du mois au soir, vous mangerez des Matsot…” Contrairement à la consommation du Maror et des quatre verres de vin du Séder, qui sont d’instauration rabbinique («deRabanan»), la Matsa est, même aujourd’hui, une mitsva de la Torah («deOraïta»). LCM : Quel est le sens de cette Mitsva ? RRM : La Matsa est du pain azyme, c’est-à-dire non levé. Elle symbolise l’humilité qui est indispensable face à D.ieu pour être un digne récepteur de la Torah. Comme les Sages l’enseignent, «un récipient plein ne peut plus rien contenir». Dès lors, une personne pleine d’orgueil, imbue d’elle-même, n’a pas de place en elle pour recevoir la sagesse et la morale divines qui feront d’elle une personne bienfaisante. Le peuple juif, en sortant d’Égypte, s’est rendu au Sinaï pour recevoir la Torah, puis en Terre d’Israël pour l’accomplir. Pour cela, il était nécessaire qu’il laisse derrière lui l’orgueil – symbolisé par le levain – et qu’il devienne comme la Matsa. Dès la naissance de notre peuple, l’engagement devait être total et toute trace d’orgueil exclue. Et c’est bien ce qui arriva : le peuple juif suivit D.ieu dans un désert aride, plaçant sa vie entre Ses mains, comme le dit magnifiquement le prophète Jérémie: «Ainsi parle l’Éternel: Je te garde le souvenir de l’affection de ta jeunesse, de ton amour au temps de tes fiançailles, quand tu Me suivais dans le désert, dans une région inculte.» D’un point de vue mystique, le Zohar enseigne que la Matsa est «le Pain de la Foi», qui révèle en nous les forces profondes de notre âme pour nous permettre de nous engager en totale liberté avec D.ieu et obtenir les bénédictions divines d’abondance dans tous les domaines et aussi «le Pain de la Guérison», qui nous permet de surmonter nos faiblesses et nos erreurs passées pour redémarrer sur des bases saines. Le premier soir de Pessa’h, c’est plutôt le Pain de la Foi, et le second soir, le Pain de la Guérison. Lorsque la foi entraîne la guérison, celle-ci est divine et totale. Lire la suite | |
Mise à jour le Vendredi, 01 Avril 2011 13:08 | |
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