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Depuis mercredi soir, la communauté juive de Tours fête Pessah, la Pâque juive. Hasard des calendriers, elle tombe en même temps que les Pâques chrétiennes. Point de résurrection à la synagogue de la rue Parmentier mais la célébration de la sortie d'Égypte et la fin de l'esclavage. Une vraie fête de la liberté qui invite chaque juif, dans le monde entier, à rejeter l'exclusion, à accepter la différence, à ouvrir son cœur. Une démarche évidente de la communauté en direction du rabbin Haïm Chelly, arrivé à Tours mardi. Agé de 25 ans, Haïm Chelly appartient au mouvement Loubavitch qui a assuré sa formation pendant dix ans aux États-Unis. Véritable « globe-trotter » du judaïsme, il est passé par Détroit, Miami, New-York et bien sûr Israël. « Un rabbin intérimaire qui sera suivi le 17 avril par Nissim Malka, envoyé par l'école rabbinique, avant l'arrivée de Mendel Benaroch, à Bordeaux jusqu'au 30 juin » précise Paul Lévy, le président de la communauté, qui a dû faire face aux difficultés de recrutement depuis le départ l'été dernier de David Serero pour la Belgique. Haïm Chelly est accompagné par sa jeune épouse Esther et après sa courte mission tourangelle, il rejoindra Chatou, en région parisienne, à quelques kilomètres de ses parents, à Brunoy, originaires de Tunisie. « Je suis de passage mais ce rôle de missionnaire est important pour aider des petites communautés. Ça m'est arrivé de faire 500 km pour apporter des matsots – NDLR : les galettes de pain azymes – à une famille juive isolée ». Le rabbin Chelly ne s'enferme pas dans sa Torah ! Face à la crise, il constate que « la pratique religieuse sert de refuge. Les gens se rattachent à quelque chose pour rebondir ! »
Thierry Noël
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