L'éditorial de Haim Nisenbaum : "Leçons d’harmonie" | | | |
Magazine - Editorial | |
Écrit par www.hassidout.org | |
Jeudi, 30 Avril 2009 15:04 | |
De fait, en cette période de l’année où nous assistons, témoins enthousiastes, à la renaissance de la nature ou, mieux, à la résurgence soudaine de toutes ses forces que l’hiver avait étouffées, voici qu’en nous-mêmes un processus similaire se met en marche. Le monde nous paraît en quelque sorte plus grand, à la mesure de nos appétits physiques presque insatiables. Il y a là, sans doute, de quoi soulever en chacun quelques interrogations. L’homme serait-il soumis, impuissant, aux grands cycles saisonniers ? Ne mérite-t-il pas un sort plus noble que celui de simple objet d’évolutions qui le dépassent ? C’est justement alors que, partout, retentit le chant de l’étude : les Pirkei Avot – les «Maximes des Pères» – sont au rendez-vous et ils désignent la voie de l’humain. On a tôt fait de dire qu’il s’agit d’un texte de « morale » dont nos Sages ont instauré la lecture chaque Chabbat de la période. Il va bien au-delà de cette considération, pourtant loin d’être négligeable. Ce que ce texte enseigne, c’est d’abord que l’homme – créature divine – peut se lier au Divin. Il nous dit que, en chaque aspect de la vie, il y a une manière d’Etre qui donne sens à l’existence. Il affirme que le progrès personnel et collectif est possible et que la liberté – absolue, sans aliénation – est à la portée de celui qui désire la conquérir de toute son âme. Y a-t-il harmonie plus prodigieuse ? Si l’homme accepte d’être lui-même et non ce qui lui est dicté par la pesanteur des choses, il ouvre un chemin et y amène une lumière. Il devient ainsi porteur de paix, facteur d’un changement essentiel. Alors que nous vivons un moment de l’histoire où les vociférations des barbares peinent à soulever la colère des civilisations, oublieuses, indifférentes ou timorées, l’harmonie – pouvoir individuel et puissance collective – réapparaît dans sa pleine grandeur. Les Pirkei Avot : un texte à étudier… pour la Vie. Haim Nisenbaum |
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