14 Nissan, 805ème anniversaire du Rambam (1135-1204) |
Magazine - Calendrier | |
Écrit par www.hassidout.org | |
Mercredi, 08 Avril 2009 14:35 | |
Vers l'âge de 13 ans, il fut contraint à l'exil lors de la prise de Cordoue par les Almohades. Ceux-ci contraignaient effectivement à la conversion ou l'exil. La famille Maïmon émigra vers le Maroc, où le jeune Moïse s'instruisit en sciences juives et profanes. Il lut Aristote, Hippocrate et bien d'autres et prit connaissance des écrits d'Averroès à la fin de sa vie. Cependant, le Maroc devint rapidement lui aussi le théâtre de disputes sur fond d'intolérance religieuse, et la famille Maïmon dut émigrer en Terre d'Israël. C'est là que mourut le Rav Maïmon en 1170, après avoir encouragé sa famille à descendre en Égypte, où Maïmonide fut prié par toutes les communautés de devenir leur rabbin. Il n'avait que quarante-deux ans, mais le Karaïsme dominait en Égypte, et seul un homme de sa stature serait capable d'y faire face. A la mort dans un naufrage de son frère David, dont le commerce de perles assurait leur subsistance, il refusa de "se faire une couronne de la Torah", et exerça la médecine pour subvenir à ses besoins. Son cabinet était ouvert à tous, juif, chrétien, musulman, riche ou indigent. Il parvenait encore à donner de magistrales leçons de philosophies, suivies de tous, et des cours d'études sacrées. Il devint rapidement médecin attitré du secrétaire de Saladin. Sa personnalité était trop forte, et son prestige trop grand pour qu'il dût y recourir : le Roi Richard lui-même souhaita l'attacher à sa cour, offre que Maïmonide déclina. Il mourut à Fostat, mais fut enterré à Tibériade, aux côtés de son père. Sa première grande œuvre fut le Commentaire sur la Mishna. En théologie, il est notamment l'auteur du Mishné Torah, ouvrage monumental rédigé en hébreu dans une langue pure, et non en arabe ou en araméen comme il était d'usage, et destiné à remédier à la dispersion millénaire des règles de la pratique juive (Mishna). Son œuvre dans ce domaine constitue encore le socle de la loi rabbinique. Comme philosophe, il introduisit la logique aristotélicienne dans la pensée juive et ouvrit des pistes dans les domaines de la psychologie et de l'éthique. Mais son apport essentiel consiste en une conciliation de la science et de la religion qu'il expose dans son Guide des égarés écrit cette fois en arabe. Maïmonide estime que la recherche sans préjugés de la « vérité scientifique », loin d'exclure Dieu, amène à mieux connaître sa perfection - pensée que l'on retrouve d'une certaine manière chez un autre Cordouan musulman, Averroès. |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire