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mercredi 24 février 2010

Pourquoi buvons-nous à Pourim ?

Pourquoi buvons-nous à Pourim ? PDF Imprimer E-mail
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Magazine - Calendrier
Écrit par www.hassidout.org   
par Lazer Gurkow / fr.chabad.org





Mes plus anciens souvenirs de Pourim sont des moments joyeux et pleins de vie. Des adultes qui font les fous dans la rue, des enfants qui courent dans tous les sens, des rassemblements festifs dans chaque maison et appartement, des éclats de joie qui emplissent tout le voisinage.

Mascarades et charades, fête et chanson, danse et boisson étaient l’ordre du jour. Oui, la boisson. En particulier la boisson. Des boissons de toutes sortes, et de toutes tailles. Nous autres, les enfants, n’y étions pas associés, bien sûr, mais les adultes s’en donnaient à cœur joie. Cette journée semblait être une anomalie dans une religion et une société dans lesquelles la boisson, et certainement l’ivresse, étaient habituellement bannies.

On peut se demander pourquoi les Juifs célèbrent cette fête avec une telle euphorie. La loi juive stipule que toutes les fêtes doivent être joyeuse, mais Pourim dépasse largement la norme. C’est un devoir religieux pour chaque Juif à Pourim de « boire jusqu’à ne plus pouvoir distinguer entre les mots “maudit soit Haman” et “béni soit Mordékhaï”. »1

Pour quelle raison buvons-nous à Pourim ? Pourquoi voudrions-nous atteindre cet état où on ne peut plus distinguer le “maudit soit Haman” du “béni soit Mordékhaï” ? Comme pour toutes les questions juives, la réponse s’étend sur quatre niveaux : le technique, le symbolique, l’homilétique et le mystique. (Lire la suite)

La réponse technique : commémorer le vin

Les fêtes juives commémorent les miracles qui ont jalonné notre histoire. À Pessa’h nous mangeons de la matsa pour évoquer l’exil en hâte de nos ancêtres qui fuyaient l’Égypte, qui ne leur a pas laissé le temps de cuire leur pain. À ‘Hanouccah, nous allumons des bougies en souvenir du miracle de la petite fiole d’huile qui brûla pendant huit jours. De même, à Pourim, nous buvons du vin pour commémorer le salut de notre peuple, qui se révéla à travers une série de festins royaux dans lesquels, comme l’indique le Livre d’Esther, le vin était l’un des principaux ingrédients et moteur d’événements :

La chute de la reine Vachti qui précipita l’ascension de la reine Esther se produisit au cours du banquet royal donné à Chouchane (Suse), alors que le roi était lui-même aviné. Esther fut accueillie au palais royal par une série de célébrations arrosées. Enfin, elle organisa la chute de Haman à travers deux dîners intimes où, encore une fois, le vin coulait à flots.2

La vision symbolique : combler ce qui est « entre ».

Depuis l’édiction de l’horrible décret de Haman jusqu’à ce que Mordékhaï réussisse à orchestrer le salut de peuple juif, notre ancêtres ont dû connaître des moments de grande angoisse. Ils surent cependant rétrospectivement qu’il n’y avait eut aucune raison de s’inquiéter car D.ieu les avait déjà sauvés miraculeusement. Si seulement ils avaient su plus tôt ce qui leur fut dévoilé à la fin, ils auraient évité toute cette anxiété.

Un aspect important de la célébration de Pourim est de réfléchir sur la délivrance divine. Dans le malheur, un Juif doit se tourner vers D.ieu. L’angoisse et l’inquiétude ne résolvent pas les problèmes, ce qu’il faut c’est placer son espoir en D.ieu tout en faisant son possible pour s’en sortir.

Voici donc le sens symbolique de ne plus être capable de distinguer « entre “maudit soit Haman” et “bénit soit Mordékhaï”. » Nous devons apprendre à faire confiance à D.ieu et ainsi à éviter l’angoisse qui domine lorsque l’on est coincé « entre » deux pôles, entre la problématique posée par “maudit soit Haman” et la solution apportée par “bénit soit Mordékhaï”.3

La perspective homilétique : transcender les divisions engendrées par le bien par le mal

La célébration et la joie doivent mener à l’unité. La discorde se fait entre des amis lorsque l’un cause du tort à l’autre, ou lorsque l’un est jaloux de la bonne fortune de l’autre. Ces deux états sont représentés par les expressions “maudit soit Haman” et “bénit soit Mordékhaï”.

À Pourim, chacun doit tendre la main et pardonner les vieux griefs et les anciennes jalousies. Nous nous réjouissons avec nos amis et buvons un verre de vin ensemble dans l’espoir de dépasser les malédictions et les bénédictions qui nous divisent, abandonnant les vieilles rancunes et ravivant les anciennes amitiés.

L’explication mystique : au-delà de la raison

Le miracle de Pourim défie l’entendement.

Nos ancêtres s’étaient largement assimilés dans la société perse. Ils étaient invités aux fêtes perses, admis dans les cercles perses et avaient d’eux-mêmes une image de citoyens à part entière de la Perse officielle et sociale.

Lorsque fut promulgué le décret royal exigeant que tout Perse s’incline devant le puissant ministre Haman, la plupart des Juifs étaient prêts à obéir. Mordékhaï et peut-être une poignée d’autres refusèrent. Furieux, Haman s’en plaint au roi qui, en réponse, édicta un décret contre la nation juive.

En étant du côté de Mordékhaï, ce n’était pas seulement leurs positions sociales durement acquises que les Juifs mettaient en danger, mais leurs vies mêmes. Malgré cela, pas un seul Juif ne trahit Mordékhaï et ce qu’il représentait. Lorsque vint le moment de faire son choix entre leur engagement éternel envers D.ieu et leurs nouvelles et fragiles relations, tous les Juifs choisirent D.ieu.

Ils ne Le choisirent pas par amour ou vénération, ils étaient des Juifs irrévérencieux. Ils ne choisirent pas D.ieu non plus de par leur sagesse ou leur piété : ils étaient des Juifs assimilés. Pourquoi choisirent-ils D.ieu ? Parce que le lien entre le Juif et D.ieu est infini et éternel. Il transcende la raison et la compréhension. Ce lien a enduré de terribles tempêtes et d’éprouvants bouleversements, et il en a inexplicablement réchappé. Notre lien avec D.ieu nous engage parce qu’un Juif et D.ieu sont liés dans l’essence. Quand il est confronté à une épreuve, le Juif s’attache à D.ieu, nonobstant sa précédente condition spirituelle.

Ce lien transcendantal est la dimension mystique de la coutume de boire du vin à Pourim. L’essence de ce jour n’est pas émotionnelle ou intellectuelle. Elle est perceptible par l’âme, plus que par l’esprit ou le cœur. Lorsque le vin a émoussé l’esprit, lorsque la pensée cohérente n’opère plus et que le Juif, malgré son état d’ébriété, reste dévoué à sa religion, il a capté l’esprit de Pourim.4

En résumé, les Juifs boivent du vin à Pourim pour évoquer les fêtes du passé ; pour créer de la camaraderie et surmonter les rancunes et les jalousies ; pour souligner la délivrance miraculeuse qui chasse les angoisse de nos épreuves contemporaines ; et pour vivre cette joie extrême qui éclaire le lien essentiel qui unit D.ieu et le peuple juif.

NOTES
1.     Talmud, Méguila 7b ; voir aussi Choul’hane Aroukh, Ora’h ‘Hayim 696.
2.     Tsror Ha’hayim (R. ‘Hayim ben Chmouel) cité dans Nitei Gavriel (R. Gavriel Zinner), lois de Pourim p. 402. Cité également dans ‘Hayé Adam chap. 155 et dans Biour Halakha chap. 696.
3.     Voir le commentaire du ‘Hokhmat Manoa’h sur le Talmud, Méguila 7b.
4.     Torah Or 99b ; Likoutei Si’hot vol. 16 p. 365.

Commentaires (3)
boire
3 Mercredi, 24 Février 2010 17:04
Gila D
La hala'ha n'exige absolument pas d'être ivre. Renseignez-vous...
A kalatchik arain
2 Mercredi, 24 Février 2010 16:35
E M
Ce petit le'haim est à la mesure de ton modeste "étrog de Calabre de la rue Rouvet"...
Je crois qu'après le Hazone Ich et le Rav Naéh, il faut désormais parler d'un "chiour Feyvel".
Barouh Mordehai
1 Mercredi, 24 Février 2010 12:51
Feyvel
Quelle joyeuse surprise!
je vais encore certainement déchaîner des passions, merci et Pourim saméah,
à quand un hassidout d'or bien mérité ??

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