L'éditorial de Haim Nisenbaum : "Retour au monde " Magazine - Editorial | |
Lundi, 15 Octobre 2012 19:13 | |
Nous voici donc de retour ! Le mois de Tichri nous a entraînés dans une sorte d’au-delà du temps et du monde. Il nous a fait vivre des expériences inconnues jusque là. Il nous a emportés en un royaume où seule la préoccupation du spirituel importe. C’est ainsi qu’il nous a donné des forces nouvelles et que nous nous sentons aujourd’hui pleins d’une énergie que rien ne pourrait dompter. Pourtant tout cela doit prendre fin. Le cycle des choses a repris son cours pour ainsi dire naturel et le texte de la Torah même semble nous rappeler comme tout décidément recommence. Cet instant est, dès lors, crucial : saurons-nous passer d’un temps de merveilles à ce qui paraît n’être comparativement que routine quotidienne ? En d’autres termes, peut-on garder en cœur et en tête le sens du prodige quand la matérialité du monde fait sentir tout son poids ? Décidément, y a-t-il un avenir après les fêtes de Tichri et alors que le mois s’est bien achevé ? Une telle question est loin d’être purement rhétorique. C’est que la vie ne peut se dispenser d’un projet, d’une direction qui permette de savoir comment la construire jour après jour. Les fêtes que nous venons de vivre ne peuvent donc rester de simples et agréables souvenirs ; elles doivent être des composants majeurs de notre nouvelle conscience, jusqu’à nous donner les moyens et nous indiquer les chemins d’une avancée infinie. On a raison de dire que le texte de la Torah et le défilement de son cycle annuel nous donnent toujours de précieuses leçons. On a sans doute également raison de penser que, si l’occurrence de telle histoire dans ce cycle semble parfois le pur effet du hasard, cela n’est vrai qu’à nos yeux qui ont bien du mal à voir la réalité profonde des choses. C’est justement cette semaine que retentit dans toutes les synagogues l’épopée de Noé : le Déluge. Une histoire fantastique : l’immoralité, la perte de soi et la disparition de l’humanité dans les eaux déchaînées du ciel et de la terre pour faire place à un nouveau commencement. Mais le Déluge n’est pas seulement la narration d’un événement antique, il est aussi histoire de notre temps. Le Déluge qui emporte tout sur son passage n’est-il pas ainsi la figure du vacarme du monde qui efface l’essentiel, comme les eaux recouvrirent la création ? Le Déluge n’est-il pas une image de la fin de la sérénité rayonnante qui a marqué le mois de Tichri ? Si c’est bien le cas, le remède est connu : l’arche. En hébreu, cela se dit «Téva», un terme qui peut aussi se traduire par «mot». Entrer dans l’arche n’est plus simplement trouver refuge dans un bateau, c’est aussi embarquer dans les mots : ceux de la prière et de l’étude. Au-dehors, le déluge gronde ? Le monde refuse de faire silence ? Il entend réoccuper la place dont les fêtes l’avaient chassé ? C’est dans les mots que tient notre réponse, celle de l’éternel Peuple du Livre.Haim Nisenbaum |
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lundi 15 octobre 2012
L'éditorial de Haim Nisenbaum : "Retour au monde "
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