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vendredi 30 janvier 2009

Le récit de la semaine : de gala en fête


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Magazine - Récits
Écrit par www.hassidout.org
Vendredi, 30 Janvier 2009 11:35



Lors du gala annuel en faveur des Institutions du Beth Loubavitch en 2002, l’enthousiasme fut à son comble quand l’orateur annonça que cent paires de Téfilines seraient offertes à des soldats de Tsahal, l’Armée de Défense d’Israël. En quelques minutes, toutes ces pochettes brodées contenant des Téfilines trouvèrent des sponsors, émus à l’idée d’offrir la meilleure protection possible à ces jeunes gens courageux. La tradition rapporte en effet qu’une “tête qui a porté les Téfilines” est protégée dans ce monde et dans le monde futur. Juste avant la Guerre des Six Jours, le Rabbi de Loubavitch avait demandé que chaque Juif mette les Téfilines car la vue d’un Juif portant ou ayant porté les Téfilines inspire la peur à l’ennemi. Depuis ce fameux appel de 1967, on estime que des millions de Juifs ont mis au moins une fois dans leur vie des Téfilines qu’on leur proposait aussi bien à la synagogue que dans la rue, dans l’aéroport ou lors d’une réunion familiale. A la suite de cette campagne, de nombreux fidèles ont aussi été sensibilisés au fait que les parchemins des Téfilines tout comme ceux d’un Séfer Torah (rouleau de la Torah) peuvent s’abîmer et devenir “Passoul”, non-valables.
C’est ainsi qu’en juin de cette année 2003, une délégation du Beth Loubavitch se rendit en Israël pour remettre ces Téfilines à des soldats qui s’engagèrent à les mettre chaque jour (sauf Chabbat et les jours de fête). Les donateurs, accompagnés de Rav Chmouel Azimov, eurent aussi l’occasion de rencontrer M. Moshé Katsav, le président de l’Etat d’Israël qui avait sincèrement apprécié cette initiative. (Lire la suite)
A la même époque, Zeev Boïm, le vice-ministre de la Défense, de passage à Paris, raconta avec émotion s’être déjà rendu chez le Rabbi. En effet, avant d’avoir été député, il avait été le maire de Kiryat Gat où il avait fait connaissance de Rav Havlin, l’émissaire du Rabbi dans cette ville du Néguev. Celui-ci l’avait familiarisé avec l’action de Loubavitch dans le monde.
“Un mois plus tard, raconte Rav Mendel Azimov, en juillet 2003, j’ai rencontré Rav Havlin à New York. Il m’a raconté combien le vice-ministre Zeev Boïm avait été touché par ces Juifs de Paris qui, non contents de prier pour la sécurité d’Israël, avaient agi concrètement en ce sens : les soldats qui mettaient maintenant tous les jours les Téfilines se sentaient soutenus spirituellement et confortés dans la justesse de leur cause. Certainement cette Mitsva et les bénédictions qui l’accompagnent ajoutaient aux mérites du peuple juif et permettaient d’éviter de nombreux attentats.
Rav Havlin a ajouté que Zeev Boïm lui avait fait part, entre autres, du désarroi de la famille Chalom qui avait perdu un de ses fils, Tsala’h, lors de la Guerre de Kippour. En effet, l’armée de Défense d’Israël Tsahal, avait offert à la synagogue de Pardess Hanna un vieux Séfer Torah à la mémoire de ce jeune homme, né en Irak et qui venait juste de se marier. Or ce Séfer Torah était devenu “Passoul”, inutilisable et la famille n’avait pas les moyens d’en acheter un autre.
J’ai bien réfléchi, mais je ne connaissais pas autour de moi de synagogue qui disposerait d’un Séfer Torah en trop. De retour à Paris, je parlais néanmoins de ce problème à quelques personnes et, à ma grande joie, quelqu’un décida d’aider cette famille à perpétuer le souvenir d’un héros tombé “Al Kidouch Hachem”, pour la sanctification du Nom de D.ieu, pour la défense du peuple juif.
C’est ainsi qu’en octobre 2003, je me suis rendu spécialement en Israël pour assister à l’inauguration du Séfer Torah dans la synagogue de Pardess Hanna. En présence de nombreuses personnalités, civiles et religieuses, le Séfer Torah a été accueilli avec joie, chants et danses dans sa nouvelle demeure. Il est impossible de décrire l’émotion et la reconnaissance des membres de cette famille et d’ailleurs, de toute la communauté : un frère juif d’une communauté lointaine, et qui souhaite, de plus, garder l’anonymat, était venu à leur aide et avait participé à leur consolation… Ce fut vraiment une joie sincère à laquelle participèrent plus de 400 personnes dans un élan de solidarité incomparable.
Dans son discours, le maire Chlomo Avni déclara qu’il n’était, au fond, pas étonné que tout ceci ait pu être réalisé grâce au mouvement Loubavitch : “Je connais les ‘Habadnikim depuis bien longtemps puisque je les ai rencontrés pour la première fois dans mon Maroc natal. Ils m’ont toujours fasciné par leur sincère amour du prochain et leur faculté de concrétiser immédiatement tous leurs projets, à l’image du Rabbi qui savait les encourager dans toutes les initiatives pour le bien du peuple juif. Grâce à la Mitsva des Téfilines, vous avez contribué à perpétuer le souvenir d’un de nos soldats de la meilleure façon possible. Puissiez-vous continuer dans cette œuvre avec toujours plus d’énergie et de réussite, avec une bonne santé, au service du peuple juif tout entier!”
* * *
Pensif, Rav Mendel Azimov ajoute : “Nous avons ainsi vu de nos yeux comment la grande Mitsva de Tsédaka (charité) à Paris a des répercussions non seulement dans cette ville mais également au-delà des mers : en Israël. Elle entraîne dans son sillage la Mitsva des Téfilines pour nos soldats et celle d’un Séfer Torah pour toute une communauté…
Puissent les mérites acquis lors du gala de ce mardi 9 décembre 2003, toutes les Mitsvot, révélées ou encore cachées, accumulées par chaque Juif, apporter la consolation, la sécurité et la paix pour tout le peuple d’Israël ! ”

Propos recueillis par Feiga Lubecki

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