L'éditorial de Haim Nisenbaum : "Retour aux fondamentaux" |
Magazine - Editorial | |
Écrit par www.hassidout.org | |
Mardi, 27 Octobre 2009 23:24 | |
Revenir à l’essentiel. C’est une résolution que l’on a tendance à prendre souvent. Chacun le sait, le ressent avec acuité : les préoccupations du quotidien, les joies et les peines, la vie en somme, tout cela parvient à chasser de l’esprit les choses vraiment importantes, celles que, justement, on aimerait ne jamais oublier… quand on y pense. N’est-il pas justement temps d’y revenir ? N’est-il pas temps de mettre de côté l’accessoire, au moins un instant, pour retrouver le sens de l’essentiel ? C’est ainsi qu’avec la reprise du cycle annuel de lecture de la Torah, nous assistons, éternellement émerveillés du prodige, à la naissance du peuple juif. Abraham, Isaac, Jacob se succèdent au rythme des semaines qui passent et la structure interne qui soutient notre existence se met en place. Nous le savons aujourd’hui : les siècles n’ont pas pu y porter atteinte. Un peuple apparaît dans sa singularité et, surtout, dans son unité. L’unité du peuple juif, si différente de toutes les autres formes revêtues par ce beau concept, se décline en individualités multiples. Les communautés juives, dans la richesse de leurs coutumes, dans la tonalité de leurs chants, dans la saveur de leur repas, dans la chaleur de leurs émotions, semblent parfois si dissemblables. Les hommes et les femmes qui les composent ont eux-mêmes des choix de vie, des conceptions des choses par nature éloignés. Pourtant, chacun perçoit comme cette unité, si peu monolithique, est réelle. Au-delà du fondamental amour du prochain, elle exprime quelque chose de plus profond. Les différences ne constituent pas obstacle. Les désaccords éventuels ne sont pas des remises en cause de ce que l’on est. Disons le mot : cette unité d’origine, composée d’éléments disparates que l’on a réunis, cède la place, à son point ultime, à une unité d’ordre supérieur où chacun sait se reconnaître dans l’autre. Une telle conception ressemble à une douce utopie ? C’est la nature du peuple juif, et la mission qui lui a été confiée, que d’être celui qui croit, agit et réalise. Dans un monde de division, où on finit par penser que tout revient à soi et qu’on est, d’une certaine façon, le centre de l’univers, l’unité est plus qu’un enrichissement. Elle est une évidence. Alors que les tentations de l’oublier peuvent être nombreuses, il nous appartient, jour après jour, de la construire. Ainsi dit la liturgie : « Bénis-nous, notre Père, tous comme un ». « Comme un » pour la bénédiction Divine. Haim Nisenbaum |
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