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mercredi 17 février 2010

L'éditorial de Haim Nisenbaum : "La révolution d’Adar"

L'éditorial de Haim Nisenbaum : "La révolution d’Adar" PDF Imprimer E-mail
Magazine - Editorial
Écrit par www.hassidout.org   
Mercredi, 17 Février 2010 17:04
Il suffit parfois d’un jour pour que tout change. La veille, on pouvait se sentir désemparé, soumis à la grisaille ambiante – climatique ou morale – comme la proie d’un monde désenchanté. Brusquement, sans que l’on sache véritablement pourquoi, une joie immense chasse tous les vents mauvais. En un instant, le soleil perce les nuages qui paraissaient jusqu’ici être le seul horizon. On s’interroge alors : que s’est-il passé ? Les choses sont-elles devenues différentes ? Et on se prend à penser : peut-être est-ce soi-même qui a changé ? Peut-être tout tient-il d’abord dans notre regard ? Il y a, dans tout cela, quelque chose de vrai. De fait, un changement s’est produit et nous avons changé également. C’est – faut-il le dire ? – que le mois d’Adar est arrivé.
Etrange mois que celui-là ! La tradition juive le présente comme celui de la joie sans limite, sans restriction. Certes, la fête de Pourim, déjà en perspective, et sa tonalité d’allégresse sans frein, n’y sont pas pour rien. Le Talmud ne va-t-il pas jusqu’à énoncer la sentence définitive : «Quand entre Adar, on multiplie la joie» ? N’est-ce pas surprenant ? Ainsi nous sommes invités à cesser de considérer le monde comme l’habitude nous y conduit trop souvent. Nous sommes invités à y voir un lieu de nouveauté, un endroit où seul règne la joie. Quelles que soient les éventuelles difficultés rencontrées, voici qu’il convient d’y voir, et par conséquent d’en faire, autant de victoires – merveilleuses, héroïques, éternelles. D’une certaine façon, ce bouleversement profond nous dépasse, il nous entraine dans son avènement car, né du calendrier, il s’impose à nous comme un bonheur assumé.
On le disait : il a suffi du passage d’un jour. La veille, le mois précédent, celui de Chevat, nous illuminait de sa grandeur et nous nous efforcions de le vivre à sa hauteur. Aujourd’hui nous sommes en Adar et ce seul fait nous porte vers des élévations inespérées. Car la joie n’est pas une émotion simple, faite d’oubli des soucis légitimes et d’une apparence de contentement. Profonde, immense, elle ouvre les brèches dans les murailles du quant à soi. Elle rapproche les hommes, elle ouvre le monde à ce qui le dépasse. En un mot, la joie est l’arme absolue de la victoire dans l’éternel combat spirituel que chacun mène au quotidien. Un vieux proverbe ‘hassidique dit que, lorsque une armée marche au combat, elle y va en chantant et que ce chant-là – la joie qu’il exprime – est le signe de sa victoire à venir. Le mois de Adar commence et, jour après jour, la joie grandit. Nous en sommes les porteurs et aussi les bénéficiaires. Il suffit que nous nous en saisissions pour qu’enfin nous soyons les acteurs et les témoins de son triomphe éternel.

Haim Nisenbaum

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