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vendredi 30 avril 2010

AVOT PEREK DALET

AVOT PEREK DALET


Emor

“D.ieu dit à Moché : Parle aux prêtres, les fils d’Aharon, et tu leur parleras ainsi : «’Qu’aucun prêtre ne devienne rituellement impur par le contact avec un mort…’”

Pourquoi le verset répète-t-il le mot “parle” ? “La Torah utilise cette répétition pour attirer l’attention des adultes concernant leurs enfants”, nous explique Rachi sur ce verset.
Le premier “parle” s’adresse à Moché et le second emploi : “et tu leur parleras ainsi” est une instruction donnée aux prêtres pour qu’ils éduquent leur jeunesse. (En termes grammaticaux hébraïques, le verbe appartient au groupe “les fils d’Aharon” et non à “leur”.)
Il s’agit ici de la première référence biblique à l’obligation faite aux parents d’éduquer leur descendance. Mais pourquoi ici, pourquoi maintenant ? Le Mont Sinaï n’aurait-il pas été une occasion plus propice pour donner ce commandement ? L’ambiance s’y prêtait, l’atmosphère était adéquate. Comme le relate le Midrach, avant que D.ieu n’accepte de nous donner la Torah, Il avait réclamé des garants pour son observance. Et ce n’est qu’après de nombreuses propositions qu’Il avait accepté, comme garantie, les enfants, ceux qui détiennent l’avenir entre leurs mains.
N’était-ce pas le moment parfait pour attribuer aux parents la tâche de guider ces petites mains ?
Une autre question se pose : ce texte ne semble-t-il pas être quelque peu “hors sujet” ? Après tout, ce passage évoque les prêtres et les lois les concernant, ce qui semblerait impliquer qu’éduquer son enfant est strictement l’œuvre d’un prêtre. Cela ne peut être vrai. La perspective éducative juive ne se veut-elle pas un idéal et une responsabilité universels ?
Il est intéressant d’observer que la réponse à ces deux questions est la même. Eduquer son enfant consiste à développer un processus dont l’amélioration, et non le lancement, constitue le sujet de discussion du verset.
Que les parents soient responsables d’enseigner à leurs enfants la différence entre le bien et le mal, de leur donner les bases de l’éducation, est un fait établi dans le Judaïsme, implanté dans nos gênes par notre ancêtre Avraham, à propos duquel D.ieu témoignait : “Je le chéris parce qu’il ordonne à ses fils et à sa maisonnée de garder la voie de D.ieu et d’accomplir la droiture et la justice.”
Que les parents aient l’obligation d’élever les attentes dans l’éducation, chaque fois que c’est possible, constitue la révolution introduite par notre verset, comme cela est rendu clair par le contexte sacerdotal.
Dans un passage étonnant, Maïmonide écrit : “Non seulement la tribu de Lévi mais chaque être humain qui le désire et décide de se vouer au service de D.ieu se sanctifie au niveau du Saint des Saints… et il mérite de voir combler ses besoins dans ce monde comme les Léviim et les Prêtres.”
Tout un chacun peut devenir un prêtre de D.ieu s’il le désire. Eduquer son enfant inclut créer ce désir. Lire la suite

Le souhait d’anniversaire
Cela nous conduit au point suivant. Les parents impliqués et modernes risquent de désirer s’intéresser à une innovation relativement récente et fondamentale dans le domaine de l’éducation.
Cette contribution extraordinaire au monde éducatif nous a été rendue accessible par le Rabbi Chalom Dov Ber de Loubavitch, qui deviendra plus tard le cinquième Rabbi de Loubavitch. Il n’avait alors que quatre ou cinq ans.
A l’occasion de son anniversaire, le petit Chalom Dov Ber rendit visite à son saint grand-père, Rabbi Mena’hem Mendel, connu comme le Tséma’h Tsédèk. Comme il était de coutume lors de cette audience annuelle, son grand-père le bénit. Mais à la surprise du Rabbi, son jeune petit-fils éclata en sanglots. Il avait récemment étudié les révélations de D.ieu à Avraham après sa circoncision. En pleurs, il demanda à son grand-père : “Pourquoi D.ieu s’est-Il révélé à Avraham et pas à moi ? …”
L’enfant était libre de demander ce qu’il voulait. C’était pour lui l’occasion d’émettre un vœu. Celui d’être honoré par une révélation divine !
Cette requête, et plus encore les larmes qui l’accompagnèrent, nous racontent des volumes sur l’éducation exemplaire qu’il reçut. Qu’un enfant d’un âge si tendre puisse exprimer, non seulement un plaisir, mais une aspiration profonde pour quelque chose d’intangible et de divin, constitue le témoignage de l’éducation d’avant-garde à laquelle avaient souscrit ses parents. Une éducation dans laquelle même un enfant pouvait être conduit à rechercher du sens et de la piété, dans laquelle les sujets spirituels n’étaient pas considérés comme inaccessibles aux enfants.
Rabbi Chmouel et la Rabbanite Rivka, les parents de Chalom Dov Ber, ne considéraient pas leurs enfants comme on l’avait toujours fait auparavant, et comme le font toujours bon nombre de parents, comme de petits êtres égoïstes, capables de ne faire ce qui est bien que pour les mauvaises raisons, et intéressés que par le “ ici et maintenant”.
Ils considéraient les enfants comme des êtres purs, capables d’être altruistes, de faire le bien pour le bien, capables d’aspirer à une relation avec D.ieu et à un véritable service divin.

La sensibilité d’un enfant
Une autre histoire souligne elle aussi la nouveauté révolutionnaire du cheminement emprunté par le jeune Chalom Dov Ber.
Il avait alors quatre ans et il était présent lorsque le tailleur local se rendit chez ses parents pour livrer un vêtement commandé par sa mère. Intrigué par les poches intéressantes du tailleur, le garçon mit sa main dans l’une d’elles et en tira un morceau de tissu qui restait. Le pauvre homme, mort de honte, avança toutes sortes d’excuses pour avoir gardé ce morceau de tissu, mais le mal était fait. Il était humilié.
Après son départ, la Rabbanite prit gentiment son fils et lui expliqua qu’il avait embarrassé l’homme. Mortifié d’avoir atteint la dignité du tailleur, le petit garçon se mit à pleurer.
Les semaines passèrent mais il n’oublia pas la chose.
Il s’approcha un jour de son père et lui demanda :
- Comment se repent-on d’avoir gêné quelqu’un ?
- Que s’est-il passé ? L’interrogea son père.
- Je préfère ne rien dire, répondit l’enfant
Ce soit-là, sa mère lui demanda pourquoi il avait décidé de taire l’histoire à son père.
“Cela ne suffit-il pas que j’aie embarrassé le tailleur une fois ? Faut-il que je recommence ?” répondit-il avec une sensibilité extrême.
C’était un accident. Il n’avait pas fouillé dans la poche du tailleur pour y chercher les restes du tissu. Mais en entendant quelle avait été la gène du tailleur, il avait pleuré. Non parce qu’il avait mal agi mais parce qu’il avait fait du mal à autrui. Un autre juif avait été touché, et donc lui aussi.
Voilà ce qui s’appelle une éducation de prêtre.
Ces histoires demandent que nous élevions la vision que nous possédons de nos enfants et pour nos enfants. Ils peuvent être altruistes et rechercher la spiritualité. Il suffit simplement de les y inciter. Ils sont prêts. Mais le sommes-nous ?

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