Magazine - Editorial | |
Vendredi, 27 Juillet 2012 06:55 | |
Une fois de plus, nous nous préparons à commémorer, avec le jeûne du 9 Av, la destruction du premier et du second Temple. Une fois de plus, nous nous disposons à revivre le drame historique de notre peuple et celui, spirituel, de tout l’univers : l’exil. Exil des Juifs chassés de leur terre, exil de la Présence Divine. Le retour d’une telle date est, en soi, bouleversant. Il l’est certes par ce qu’elle représente mais aussi par le fait que sa venue est la manifestation d’une réalité terrible : la Délivrance messianique annoncée par nos prophètes n’est pas encore réalisée. Est-ce à dire que nous ne pouvons qu’avancer dans un océan de tristesse, dans une atmosphère de tragédie sans retour ? Il y a sans doute là de quoi perdre espoir… Et pourtant, nous savons à quel point une telle attitude serait non seulement erronée mais, encore plus, dommageable. Parmi les traits de caractère qui désignent le peuple juif, on peut sans conteste relever son indomptable espérance. C’est bien un peuple qui a traversé les plus grandes épreuves sans jamais abandonner une certaine vision de son destin. Persuadé que le monde a un sens, que tous les événements rencontrés s’insèrent dans un schéma général – même si celui-ci semble parfois difficile à décrypter – il a su, en toutes circonstances, garder la conscience de ce qu’il est et cette forme de fidélité à soi-même qui, seule, permet de construire l’avenir. La destruction du Temple a bien eu lieu mais cela est aussi le prélude à la reconstruction éternelle, celle du troisième Temple, que la venue du Messie accomplira dans un monde enfin en paix.Une telle idée s’impose chaque année avec une puissance que le temps ne fait qu’accroître. Mais, cette année, le calendrier lui donne un accent encore plus particulier. La date du 9 Av tombe le Chabbat. Or, ce jour, par essence, chasse toute trace de tristesse. Il n’est donc pas concevable qu’on y jeûne. Pour cette raison, la commémoration est repoussée au lendemain, commençant à la fin du jour saint. Ce n’est pas là un fait anodin, un simple hasard de calendrier. Le fait qu’une journée aussi chargée de souvenirs tragiques et de rituels de deuil soit repoussée constitue en soi un élément d’une richesse profonde. Si le jeûne est repoussé, même pour une telle raison, c’est le signe qu’il le sera finalement pour toujours et que la venue de la Délivrance en fera « un jour de joie et d’allégresse ». Puisse cela se réaliser concrètement à l’instant même. Haim Nisenbaum |
SIMHA
RAV BITTON
RABBI
הרבי מליובאוויטש: ניגון שמחה
Calendrier des horaires de Chabbat et jours de fêtes Année 5780 (2019-2020)
CLIP GALA 2017
VIDEO LILDVD
vendredi 27 juillet 2012
L'édito de Haim Nisenbaum : "Repoussé !"
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire